le contexte |
5 communes concernées
Lieu : la communauté d’Arles : Arles, Tarascon, Saint-Martin-de-Crau, Saint-Pierre-de-Mézoargues et Boulbon.
Programme : Appel à bon de commande pour l’Études de Capacité et de Faisabilité pour la Réalisation de Logements – Groupement Atelier d’Architecture eco (Arles) / Lieus-Dits (Marseille).
Classement : 2ème rang.
(moyenne : 18,6/20).
le parti urbain | développement durable et nouvelles formes urbaines
La démarche de l’Atelier ECO est d’associer la question de la réalisation de logements à celle du développement durable et de considérer les implications de cette relation à l’échelle du territoire, de la ville et du bâti.
Le développement durable n’est pas uniquement environnemental. Par-delà les impératifs évidents de maîtrise de l’énergie, il faut en effet considérer les valeurs culturelles au sein desquelles nous faisons de l’architecture ou du projet urbain, et ne pas nous retrouver en porte-à-faux avec l’identité régionale du pays, de la ville ou du village. En cela la dimension locale – de l’ancrage local – des projets à venir est essentielle.
Penser le développement durable, c’est avoir le sens du long terme, penser autrement l’architecture en proposant d’autres bâtiments, d’autres modes de vie, d’autres solutions, en ayant toujours le souci que le bâtiment à venir soit véritablement durable: la préoccupation du confort, de l’adaptation à des modes de vie et des pratiques sociales différentes. Le concept de l’écoquartier que nous encourageons est une réponse appropriée. Il n’est pas un îlot de verdure retiré mais constitue un quartier à part entière de la ville et un outil au service d’une nouvelle programmation urbaine. Pour autant, le développement de ces formes nouvelles ne doit pas se faire au détriment du mouvement de réhabilitation du parc existant. La revitalisation des centres anciens, la lutte contre la vacance et l’indignité ainsi que la requalification des quartiers d’habitat social restent une priorité.
le parti architectural | le logement intermédiaire
Gérer la mitoyenneté : les opérations nouvelles de logement sont l’occasion de développer une offre alternative à l’habitat individuel par la réalisation d’opérations mixtes à prix maîtrisés. Nous défendons ainsi les opérations de petits collectifs ou habitat intermédiaire. Le qualificatif d’« habitat intermédiaire » renvoie généralement à de petits ensembles de logements collectifs ne dépassant pas R+3, justifiant ainsi l’absence d’ascenseur : des maisons mitoyennes des 2 côtés pour une meilleure performance énergétique, générant des espaces interstitiels de verdure. Nous devrions tirer profit de la loi SRU dont l’application annonce une plus grande liberté dans l’élaboration des PLU et la disparition de certains obstacles, comme la taille minimale des parcelles constructibles et l’obligation de recul par rapport à la voie ou par rapport aux limites séparatives.
Assurer la mixité : il n’y a pas de mixité sans véritable volonté politique et choix d’urbanisme: mixité sociale, typologique (collectif, semi-collectif, maison individuelle) et aussi fonctionnelle (habitat / travail / commerce / service). Les conditions d’accession au logement imposées lors des lancements de programmes représentent un des facteurs significatifs contribuant à la mixité sociale. Dans ce but, une part des logements doit être réservée au locatif social et un plafond du prix au mètre carré imposé. Au-delà de ces conditions d’accession au logement, il est également nécessaire, pour assurer une mixité, d’assurer le maintien des équilibres et de permettre un parcours résidentiel pour que les habitants, en même temps que leurs revenus et leur famille s’accroissent, puissent rester dans un même quartier s’ils le désirent. En outre, bien des exemples prouvent que la qualité environnementale n’est pas incompatible avec le logement social. Le surcoût d’investissement permet des coûts d’utilisation moindres des logements, pouvant aller jusqu’à des économies de 60 % sur la facture énergétique. La qualité environnementale pour le plus grand nombre est un véritable acte de solidarité.
méthodologie | une approche globale centrée autour du paysage urbain
Les questions liées au développement durable ne doivent pas se limiter à l’utilisation du bâtiment lui-même, sans prendre en compte sa localisation ni les conséquences lourdes sur les transports, ni même l’origine des matériaux utiles à sa construction. L’acte de construire ou de rénover dépasse le simple cadre du bâti. Par les nouvelles centralités qui se créent, les liens physiques et mises en réseaux qui s’établissent, la perception du nouveau paysage urbain et les nouvelles pratiques sociales, les enjeux liés à la réalisation de logements sont avant tout d’ordre urbain et appellent par conséquent une approche globale de la question.
Un véritable travail de diagnostic est entrepris en ce sens privilégiant l’analyse du site, condition si ne qua non de la réussite du projet à venir. Les phases de capacité et de faisabilité intègrent les méthodes d’analyse du projet urbain à travers une décomposition méthodique de FICHES DIAGNOSTIC et, dans un second temps, de FICHES ACTIONS .
Si la phase de capacité vérifie le bien-fondé du projet de construction ou de rénovation, la phase suivante de faisabilité la développe, argumente le parti d’aménagement et expose les conditions économiques, juridiques et techniques qui sous-tendent les scénarii de programme. En cela, les fiches sont un outil très efficace pour garantir une synthèse, vérifier les bilans financiers et permettre des prises de décision éclairées.