le contexte | au coeur d’un îlot
Lieu : Arles centre ancien.
Programme : habitation principale.
Surface (SHOB) : 132 m².
Coût au m² rénové : 1627 € HT.
Études : 7 mois.
Chantier : 9 mois.
Livraison : juin 2016.
Chauffage : gaz, radiateurs fonte de récupération, convecteurs intégrés BREM SUPERFLOOR C.
Matériaux utilisés : façades
brossées et rejointoyées à la chaux, pierres intérieures brossées et rejointoyées à la chaux, cloisons intérieures briques (finition plâtre et pâte argileuse), sols en travertin gris posé sur chape légère, isolant de toiture fibre de bois, terrasse étanchéifiée et isolée (IKO ENERTHERM ALU © R=3,5 m².K/W) / finition carrelée. Extension : structure et verrière métalliques
(double vitrage), toiture isolée (isolation polyuréthanne R=7,0 m².K/W) et couverture en zinc plié.
Financement : privé.
le parti architectural | une signalétique: nouveau matériau, nouvel accès
L’intervention de ce projet est tripartite. Elle considère une première petite maison sur rue, une seconde à l’intérieur d’un îlot et entre les deux une modeste dépendance de plain-pied. Il s’agit ici de proposer une solution à la situation d’enclavement des maisons en allant « chercher la lumière ». Pour cela, l’option retenue consiste à bâtir au-dessus de la dépendance un volume ajouré et contemporain doublé d’une terrasse. Ce nouvel ensemble, de par son architecture en acier galvanisé et son échelle, marque et signale le nouvel accès de la maison. Il se pratique par un escalier en acier qui conduit à la cuisine. Cette dernière se veut un espace clair et fluide, disposant d’un large plan de travail en béton carrelé et de rangements en verre et métal.
Sur un plan statique, cette construction nouvelle vient chercher ses appuis au sol sous forme de piliers de manière à se désolidariser de la dépendance originelle. Il était en effet impossible de s’appuyer sur l’existant. L’option a donc été de l’enjamber par une structure autonome assurant la descente des charges. Ce procédé autoporteur de trois travées a permis la création de larges surfaces vitrées, une porte d’entrée de 3,20 mètres de haut, offrant à la maison à la fois sa nouvelle entrée et son nouveau visage.
Le reste de la maison a consisté en une rénovation classique de mise en valeur des pierres, d’enduit à la chaux et de décloisonnements ; en rez-dejardin, une chambre à coucher et sa salle de bain. La dépendance conserve son statut premier en rassemblant buanderie, local technique et atelier. Enfin, la végétation tient ici un rôle important : fonction décorative au sein des courettes et de la terrasse (noisetier, hortensias, cordylines, bananiers persistants, calamondins), fonction de signalétique par le maintien du chamaerops (palmier nain) et son passage à travers le caillebotis, fonction enfin de filtre visuel du côté de la coursive (pensées et narcisses).