The Silent Echo, Baalbeck |
Artistes libanais et étrangers exposent
dans le site archéologique.
Le 17 septembre dernier, le buzz n’était pour une fois pas à Beyrouth, mais à Baalbeck puisque que pour la première fois le site romain – parmi les plus importants du Moyen-Orient – inaugurait une formidable exposition d’art contemporain. Dans un dialogue insolite entre ruines et oeuvres d’art, au long des couloirs du Musée archéologique de la ville ou au sein du temple de Bacchus, l’exposition a présenté le travail de neuf artistes libanais et étrangers : Ai Weiwei, Marwan Rechmaoui, Cynthia Zaven, Ziad Antar, Laurent Grasso, Théo Mercier, Paola Yacoub, Susan Hiller, Danica Daksouligne.
Installations, sculptures, vidéos, musiques, photographies, autant de « mixed media » intégrés aux ruines antiques pour faire résonner le dialogue silencieux – « Silent Echo » – du passé et du présent : une réflexion sur le temps pour une relecture des vestiges auxquels elles s’accrochent, manipulent, contorsionnent et dénudent.
On notera l’installation des fûts de colonnes chinoises disposées à la façon d’un échiquier comme pour inviter le visiteur à prendre part au jeu. Puis, avec son installation interactive et ses photos Instagram, l’artiste Ai Weiwei transfigure l’agora. Plus loin, l’installation « Pillars » de béton, métal et objets divers de Marwan Rechmaoui évoquent les résidus de la guerre libanaise et ce qui l’a suivi. Cynthia Zaven nous propose quant à elle un voyage musical spatio-temporel à l’intérieur du temple de Bacchus.
Un site de Baalbeck revisité à voir et écouter.
« The Silent Echo » – Musée archéologique de Baalbeck.
Exposition mise en place par Studiocur/art, commissionnée par Karina el-Helou
et co-organisée par Diane Abela.